Côte d’Ivoire : A Yamoussoukro, pourquoi Ouattara doit prendre en compte l’appel d’Henri Konan Bédié

Devant un parterre de Présidents, Chefs et Hommes d’Etat, d’Hommes de Culture et défenseurs des minorités, venus du monde entier. Dans cette mêlée distinguée, un message était des plus attendus : celui du protecteur du Prix, le Président Henri Konan Bédié, ancien Président de la République qui aura été victime de la violence aveugle pour le pouvoir.

Avec aisance et surtout foi en la Côte d’Ivoire, le Président du PDCI-RDA a parlé au monde entier en interpellant tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir de savoir en faire profiter aux populations et de se mettre résolument à la disposition du peuple, malgré ce qui peut les contrarier : « L’histoire se répète toujours ; les grands changements s’effectuent toujours dans la douleur ; nos sociétés ne saisissent toujours pas de manière palpable les points de basculement de notre Histoire. Nous sommes obnubilés par les privilèges du moment qui oblitèrent souvent notre capacité à relever les défis urgents. C’est à ce moment-là que les qualités des grands dirigeants s’activent comme un facteur, comme une enzyme déterminante, de changement qui fait passer notre monde à un nouveau stade de progrès vers l’épanouissement de nos peuples. », a-t-il rappelé.

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Il a envoyé un message particulier à la Côte d’Ivoire et sa classe politique. Il a lancé un appel des plus fermes, en ces termes : « J’ai aussi une pensée pour mon pays la Côte d’Ivoire qui peine encore à engager un dialogue franc et sincère entre tous ses fils et filles, pour construire une paix durable au service du bonheur de ses populations et de celles de l’Afrique de l’Ouest. Héritiers de Félix Houphouët-Boigny, je crois qu’en mobilisant toutes nos énergies, à nouveau, nous pouvons préparer un héritage de paix pour les générations de demain ici même en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde… ».

Cet appel s’adresse à tous ceux (politiques ou non) qui sont au moindre niveau de décision engageant l’avenir de la Côte d’Ivoire. Le rendez-vous de Yamoussoukro, au-delà de l’allure festive devrait être celui du donner et du recevoir en matière de Paix. Et à ce rendez-vous, les leaders politiques Ivoiriens avaient à donner de leur personne par un déplacement et une participation visible à cette cérémonie. C’est bien ce qu’a fait Laurent Gbagbo, ex-président de la République qui lui aussi aura connu les affres de la violence et de la guerre. Il n’était donc pas à Yamoussoukro pour une simple visite républicaine.

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Le président Henri Konan Bédié, protecteur du Prix qu’on remet est celui-là même qui valorise le prix après Houphouët-Boigny, il lui donne le poids que Houphouët-lui donnait, il ne saurait être donc un simple invité brandi comme pour donner de l’allure à l’autre. Bédié et Gbagbo à Yamoussoukro, au nom de la Paix, cela aussi est un message. Ces appel et message seront-ils enfin entendus par ceux qui peuvent relancer le processus en vue d’une Paix durable dans la Côte d’Ivoire Houphouët-Boigny ? La balle est dans le camp des décideurs au sommet de l’Etat. A commencer par le président Alassane Ouattara qui a donné, devant tous, le gage de sa foi pour la Paix.

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