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Le 16 décembre 2023, le PDCI-RDA ira pour la succession pour son défunt président Henri Konan Bédié. À moins de deux mois de cette échéance cruciale, le parti fait face à des tensions et à un nombre croissant d’aspirants à la tête de l’organisation. Qui dirigera le PDCI-RDA après Bédié ? Il est difficile de le dire, mais une chose est sûre : le 8e congrès extraordinaire s’annonce mouvementé, avec un véritable choc des ambitions en cours. Succession de Bédié, le PDCI-RDA face à ses propres dilemmes.
Depuis le décès inattendu du président du PDCI-RDA le 1er août de cette année, le parti a réussi à éviter une crise majeure en nommant Cowppli Bony comme intérimaire conformément à ses statuts. Cependant, la quête d’un successeur à Bédié, qui a dirigé le PDCI-RDA pendant près de trois décennies, s’avère être un défi de taille. Pour preuve, le 8e congrès extraordinaire, initialement prévu pour le 10 octobre, a été reporté sine die au 16 décembre 2023 lors d’une réunion du Bureau politique le 14 octobre.
Le parti est aujourd’hui confronté à la gestion des ambitions de plusieurs personnalités, chacune considérant avoir légitimement le droit de succéder à Bédié, qui était le monarque absolu du PDCI-RDA. Depuis quelque temps, des figures du parti ont lancé une sorte de campagne politique visant à préparer l’opinion à une éventuelle candidature à la présidence du PDCI-RDA.
Leurs partisans appellent ouvertement à leurs candidatures via les réseaux sociaux et la presse. Certains cadres, comme Gnamien Yao, suggèrent même que certains aspirants renoncent à leurs ambitions en faveur d’autres candidats, laissant présager un congrès agité où les ambitions se confronteront.
La politique de l’autruche
Une telle situation pourrait engendrer des frustrations similaires à celles qui ont conduit la « bande » à Djeni Kobina à quitter le parti lors d’un congrès extraordinaire en 1994, à la suite du décès de Félix Houphouët-Boigny.
Le PDCI-RDA en est là aujourd’hui en grande partie parce, pendant le règne de Bédié, il était presque tabou d’évoquer la possibilité d’une succession. Ce manque de préparation à l’idée d’une succession a placé le parti dans l’urgence actuelle de trouver un nouveau président, tout en recherchant un candidat potentiel pour les élections présidentielles de 2025.
Le mystère entourant le dauphin potentiel de Bédié, de son vivant, a enfermé le parti dans une politique de l’autruche qui consiste à éviter toute discussion sur la succession du leader.
Le PDCI-RDA n’est pas le seul parti à être confronté à de tels dilemmes. D’autres partis nationaux et africains semblent également incapables d’envisager la succession de leurs leaders, même en cas d’indisponibilité. Ce défi de succession est donc un phénomène répandu dans la région.
Le 16 décembre 2023 sera une date cruciale pour le PDCI-RDA, marquant un tournant dans l’histoire du parti. Le monde politique ivoirien et les observateurs attentifs suivront de près ces événements, sachant que le choix du successeur de Bédié déterminera en grande partie la direction future du PDCI-RDA et son rôle dans la politique ivoirienne.
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