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Côte d’Ivoire : Cacao ivoirien, « le fils de Ouattara » Loïc Folloroux anarqué de plus de 3 milliards FCFA par la mafia internationale du cacao

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Dans un article, Jeune Afrique révèle que le négociant ivoirien Loïc Folloroux a été spolié de plus de 3 milliards FCFA, dans une affaire avec un négociant franco-britannique, dans le domaine du cacao. Une affaire aux contours de règlement de compte avec la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara engagée dans le combat pour le cacao africain sur le marché international, que ne tolère pas la « mafia » internationale du cacao.

« Le fondateur d’Africa Sourcing accuse certains membres de la Fédération du commerce des cacaos de s’être ligués contre lui dans une affaire où sa société aurait été escroquée de plus de 5 millions d’euros (plus de 3 milliards FCFA). Depuis 2018, Loïc Folloroux, fondateur d’Africa Sourcing, tente de récupérer les millions qu’il a confiés au négociant franco-britannique Matthew Stolz, fondateur de la société RockWinds, pour les placer sur le marché à terme du cacao », écrit le journal.

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« Le 27 janvier, la Haute cour de justice de Londres n’a pas accédé à sa demande de remettre en cause le jugement prononcé il y a un an par le tribunal arbitral de la Fédération du commerce des cacaos (FCC). Le 28 février 2022, ce dernier, réuni en appel, avait estimé l’affaire prescrite, car plus de 56 jours s’étaient écoulés depuis la survenue du litige. La prise en compte de cette limite de temps n’est pas automatique, mais relève du choix des arbitres de la FCC », révèle Jeune Afrique.

Le journal indique que « par cette décision, la fédération n’avait pas confirmé son premier jugement, qui obligeait Matthew Stolz à rembourser 4,6 millions d’euros aux sociétés de Loïc Folloroux et à leur verser une pénalité de 840 000 livres anglaises. Le patron de RockWinds a reconnu cette dette plusieurs fois par le passé, notamment en 2021, mais il entend aujourd’hui contester son remboursement. Ce montant correspond désormais, selon lui, à des pertes enregistrées sur les marchés ».

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Pénalisé pour ses liens avec Ouattara qui lutte contre la « mafia » international du cacao
L’affaire, semble-t-il, remonte à six ans. « En 2017, Loïc Folloroux, qui est un des principaux exportateurs ivoiriens (70 000 tonnes de fèves exportées par an) confie plusieurs millions d’euros à Matthew Stolz pour investir sur le marché à terme. Cet argent, le patron d’Africa Sourcing veut le récupérer. En 2018, il porte d’abord l’affaire devant la Cour commerciale de Bordeaux où est domiciliée RockWinds. Mais celle-ci se déclare incompétente et renvoie le dossier vers la FCC, bien que cette dernière ne traite a priori que les litiges portant sur les échanges physiques, pas sur les opérations spéculatives », dévoile le journal panafricain.

« À l’époque, Loïc Folloroux entretient déjà une relation compliquée avec la fédération qui refuse de l’inscrire parmi ses membres. En cause, d’après les documents que nous avons consultés, ses liens avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, dont il est le beau-fils et qui tente depuis plusieurs années, dans le cadre d’une alliance avec le Ghana, de limiter le pouvoir des négociants internationaux dans ce secteur », écrit le journal.

Cet activisme du Président ivoirien n’est, apparemment pas du goût de la « mafia » internationale du cacao, qui aurait donc décidé de faire payer à Loïc Folloroux, cette « impertinence » de la Côte d’Ivoire, qui est pourtant premier producteur de fèves au monde et lutte depuis des années, pour avoir voix au chapitre. « Si le patron d’Africa Sourcing nourrit aujourd’hui quelque ressentiment contre le FCC, c’est aussi parce qu’il soupçonne Matthew Stolz d’avoir profité de soutiens au sein de la fédération pour se sortir d’affaire. Notamment de la part d’Éric Bourgeois, trésorier de la FCC et chef du département cacao du négociant suisse Walter Matter, une connaissance de plus de 15 ans, qui a présidé le tribunal arbitral en appel », soutien Jeune Afrique

« La thèse a été largement développée devant la Haute cour de justice de Londres où Loïc Folloroux a mis en évidence les liens professionnels, qui préexistaient entre Matthew Stolz et Éric Bourgeois. Les deux hommes ont ainsi travaillé ensemble en 2017 quand Rockwinds a vendu un stock de cacao à Walter Matter. Puis, en novembre 2018, en juin 2019 et en novembre 2019, Éric Bourgeois a participé à des dîners, organisés en petit comité, dans le cadre de la FCC où étaient présents Matthew Stolz ou Frédéric Coudray, son collaborateur à l’époque au sein de RockWinds », dévoile Jeune Afrique.

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Qui soutient que « Loïc Folloroux a aussi fait citer devant la Cour Kadoko Bamba, directeur de la commercialisation extérieure du Conseil café cacao ivoirien. Celui-ci a expliqué qu’il avait assisté à une réunion en septembre 2020 au cours de laquelle Matthew Stolz avait longuement exposé, en présence d’Éric Bourgeois, le différend qui l’oppose à Africa Sourcing. Tous étaient alors réunis pour examiner la demande d’adhésion de la société de Loïc Folloroux à la FCC, alors que l’affaire était au même moment jugé à Bordeaux ».

Avant d’ajouter : « Le fondateur de RockWinds avait indiqué à cette occasion, selon le responsable ivoirien du CCC, qu’Africa Sourcin devait assumer les conséquences d’avoir choisi de porter dans un premier temps l’affaire devant une autre juridiction que celle de la FCC.

Il avait, en outre, attiré l’attention des participants sur les attaches politiques de Loïc Folloroux en Côte d’Ivoire et la nécessité de demander de clarifications sur l’actionnariat de ses sociétés. La décision de la fédération d’accepter ce dernier parmi ses membres avait été ensuite reporté à une date ultérieure. S’il n’a pas contesté ces déclarations, Matthew Stolz a assuré devant la Haute cour qu’elles n’avaient rien de menaçantes »

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En clair, Loïc Folloroux est victime d’une « mafia » qui ne dit pas son nom, qui lui reproche deux choses : être un Ivoirien qui veut aller loin dans le milieu du négoce du cacao à l’internationale et être le beau-fils d’Alassane Ouattara qui a engagé le leadership de la Côte d’Ivoire dans le cadre de la communalisation africaine de lutte pour le prix du cacao sur le marché international.

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