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L’annonce initiale du programme officiel des obsèques de Bédié avait suscité des interrogations et des critiques : aucun représentant du PDCI, le parti du défunt, ne devait prendre la parole lors des cérémonies au palais présidentiel et à l’Assemblée nationale.
Tidjane Thiam, président du PDCI, semblait exclu de cette tribune, malgré le fait qu’il soit le successeur d’Henri Konan Bédié à la tête du vieux parti. Une information qui a suscité des réactions contrastées.
Pourtant, selon le journal Le Nouveau Réveil, organe du PDCI, Thiam s’exprimera bien ce 24 mai lors de la cérémonie au Palais de la Présidence de la République, où la Nation ivoirienne, dans toute sa composante, se retrouve pour un hommage au défunt ancien chef de l’État, Henri Konan Bédié.
Une prise de parole particulièrement attendue
La cérémonie s’annonce solennelle et chargée d’émotions. Le corps du Sphinx de Daoukro sera installé sur le parvis du palais présidentiel, recevant les honneurs militaires et les témoignages de diverses personnalités.
Parmi celles-ci, Tidjane Thiam est particulièrement attendu. En tant que président du PDCI-RDA, le leader politique rendra hommage à son prédécesseur et mentor, et soulignera l’importance des valeurs de rassemblement et de paix qui ont marqué la vie de Bédié.
« Un discours qui, à n’en point douter, transcendera les clivages et polémiques politiques du moment, pour couler dans le sens de l’unanimité faite autour des valeurs de rassemblement et de paix si chères au président Henri Konan Bédié », écrit Le Nouveau Réveil.
Une volonté de dépassement des clivages
Cette annonce du quotidien vert survient après les informations recueillies par Le Monde, selon lesquelles les autorités actuelles étaient initialement réticentes à l’idée de laisser Thiam, un poids lourd de l’opposition, s’exprimer lors des commémorations au palais présidentiel et à l’Assemblée nationale, symboles du pouvoir exécutif et législatif.
La prise de parole du patron du PDCI, si elle a lieu, pourrait donc marquer un tournant dans les relations entre le pouvoir en place et l’opposition, démontrant une volonté de dépassement des clivages pour le bien de la nation. Reste à voir si cet espoir se concrétisera dans les heures à venir.
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