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Une étude diagnostique des frontières, diligentée par la Commission Nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) a fait ressortir des tensions transfrontalières entre la Côte d’Ivoire pays et ses voisins.
Le défaut de matérialisation des frontières est la cause principale des problèmes récurrents parfois constatés aux frontières terrestres de la Côte d’Ivoire avec les cinq voisins. Le rapport de l’étude de la CNFCI relève une récurrence de conflits fonciers constatés dans les villages de Kroissy (Ghana) ; Yéaleu (Côte d’Ivoire) et Douleu (Libéria) à la faveur du changement de lit du fleuve Nuon ).
En outre, des velléités d’annexion des territoires frontaliers : à travers l’ implantation de drapeau Guinéen à Kpéaba (Campement ivoirien rattaché au village de Koulaleu dans la Sous-Préfecture de Sipilou) ont été signalées. A cela, s’ajoutent, à en croire Diakalidia KONATE, Secrétaire Exécutif de la CNFCI, des actes d’occupation de certaines localités.
C’est le cas la frontière avec le Burkina Faso (les villages de Biadadouo, Bahéldouoh, Kouamé Yard, Tambilou,Niobolo, Lagbo Brou, Lagbo, Holidouoh dans le département de Doropo et les villages de Mossibougou, Karamogodjan II, Dantou, Parabou, Yolonguilédouo dans le département de Téhini), a-t-il précisé, mardi, à la tribune de “Tout savoir sur…” du Centre d’information et de Communication gouvernementale (CICG) ) Abidjan-Plateau.
Une confusion sur les limites territoriales à la frontière Côte d’Ivoire – Mali dans la localité Mahandougou (Département de Koro). Une porosité des frontières qui fait le lit à une multiplication des voies de contournement.
Selon Diakalidia KONATE, des problèmes de sécurité existent. L’exemple des cas d’enlèvements réguliers de paysans dans le village de Koulaleu, Kpéaba campement (S/P Sipilou) ; des kidnapping suivi de rançons dans le Bounkani). Mais aussi l’existence de « no mans land » le long des lignes frontières servant de zones de refuge d’implantation et de confort de groupes d’extrémistes violents.
Tous ces problèmes ont renforcé dans l’esprit des populations frontalières, le sentiment de leur abandon par le pouvoir central, selon le Secrétaire Exécutif de la CNFCI. Créée en 2017, l’institution est chargée de procéder à la matérialisation des frontières, de prévenir et gérer les conflits avec les pays limitrophes, de renforcer la coopération transfrontalière, de développer les espaces transfrontaliers et de renforcer la résilience des populations transfrontalières ainsi que les capacités des acteurs frontaliers.
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