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Côte d’Ivoire : Où va le PDCI après la mort de Bédié ? le prochain congrès nous le dira, le député Amankou Michel nous en dit plus

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Où va le PDCI après la mort de Bédié ? Quels sont les défis qui se dressent face au vieux parti et comment faut-il les aborder pour être compétitif ? Quelles sont les ressources humaines qu’il pourrait déployer pour se redynamiser ?

Voilà des thématiques pertinentes entre autres et actuelles que Jean Michel Amankou a abordé dans une interview avec nos confrères de l’Inter. Pour l’occasion, il faut reconnaître qu’il n’a pas fait dans la langue de bois ! Ses positions apparaissent courageuses, cohérentes et elles plaident pour un débat de fonds au sein du parti, bientôt octogénaire, et qui est peu habitué aux « échauffourées » intellectuelles et stratégiques ! Décryptage.

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Les échanges
Les échanges ont abordé tour à tour l’état des lieux après les élections, la gouvernance future du parti et aussi les alliances dans un environnement politique cristallisé autour de trois grandes formations dont deux se réclament de l’houphouétisme !

Il faut espérer que cette audace du Député de la circonscription d’Agnibilékrou (qui n’en est d’ailleurs pas à son premier clash au sein de son parti) sera comprise et qu’elle aidera à lancer une réflexion sérieuse.

Le PDCI qui aborde un tournant que nous pouvons, sans erreur, qualifier d’historique n’en sortira que requinqué selon nous !!

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Dans cette grande famille qui a perdu la conduite de l’État depuis plus de deux décennies il est temps d’oser penser l’avenir
Il faut aussi espérer que les cadres du PDCI sauront dépasser les considérations de personnes et qu’ils privilégieront l’intérêt général ! En effet, dans cette grande famille qui a perdu la conduite de l’État depuis plus de deux décennies il est temps d’oser penser l’avenir !!

Que retenir donc de cette interview ?
Nous ne nous attarderons pas sur son appréciation des résultats de son parti aux dernières élections locales.

Pour l’honorable député, son parti a fait preuve de résilience malgré des conditions difficiles que sont les décès brusques du Président Bédié et de deux autres cadres importants, les mésententes d’alliances et le manque de fair-play du Pouvoir et des faiblesses de la CEI.

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Mais en réalité pour Mr Amankou, cet état des lieux a jeté une lumière crue sur le manque d’organisation et de stratégie de combat de son camp !

D’où la nécessité, pour lui, d’agir vite dans la réflexion et dans la restructuration organisationnelle et générationnelle afin de donner une vision et un discours actualisé au parti doyen de la scène politique ivoirienne. C’est pourquoi il a plaidé résolument pour un congrès extraordinaire afin de mettre rapidement à la tête du PDCI « une personnalité expérimentée…avec une grande capacité de résilience » .

L’honorable Amankou affirme avec insistance que les cadres remplissant ces critères sont nombreux même s’il indique au passage que son choix se porterait sur le Vp Bendjo, si ce dernier était candidat !

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La justification de son « vote » tient à ce qui suit : « Je sais qu’il nourrit depuis longtemps l’ambition d’apporter des réformes au PDCI-RDA. Il faut lui offrir l’opportunité d’aider à mieux structurer le parti et lui donner une vision et un discours ».

Le PDCI nouveau doit faire la place aux jeunes loups, dit-il, pour compétir aux joutes présidentielles à venir
En somme pour lui, il faut un Président réformateur pour un PDCI nouveau, attractif et compétitif à même de soutenir un candidat crédible en 2025 ! Un candidat qui ne doit pas être candidat à la candidature !!! Ici apparaît une donnée novatrice dans les propos de l’interviewé. Le PDCI nouveau doit faire la place aux jeunes loups, dit-il, pour compétir aux joutes présidentielles à venir.

En clair, si nous l’avons bien compris, son candidat à la direction du PDCI ne doit pas avoir d’ambition présidentielle. Le rôle donc du futur président du parti devra consister à réformer et animer un PDCI dynamique, motivé et programmatique au service de la Côte d’Ivoire.

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Qu’en est-il alors des alliances à privilégier ?
On l’aura compris et malgré des précautions langagières, l’honorable Amankou ne plaide pas pour une alliance contre-nature.

Pour lui, les enfants de Félix Houphouët-Boigny ont toutes les raisons de se retrouver dans une alliance qui n’efface pas le PDCI qui est l’héritage de tous. Une alliance qui retrouverait l’essence de l’houphouétisme : réconciliation, fraternité et développement pour tous les enfants de Côte d’Ivoire….

Cette démarche du Député de Agnibilekrou est à saluer et il faut espérer que d’autres cadres oseront s’exprimer et affirmer leurs convictions et leurs rêves pour un PDCI fort et tourné résolument vers l’avenir !!!

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Un décryptage de Alfred Zoro-Bi

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