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Élections présidentielles au Mali : L’entreprise française « Idemia » a « prise en d’otage » des données cruciales, raison du report

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Sans préciser une nouvelle date, Bamako a annoncé ce lundi 25 septembre 2023, le report de l’élection présidentielle.

Entre autres raisons, les autorités de transition au Mali pointent du doigt une entreprise française, Idemia, pour ce qu’elles qualifient de « prise d’otage » de données cruciales.

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Dans un communiqué publié ce lundi, la junte au pouvoir a évoqué un « léger report » de l’élection présidentielle dont la nouvelle date sera déterminée « ultérieurement ».

Les autorités de transition justifient ce report par la nécessité d’adapter la loi électorale à la nouvelle Constitution et de prendre en compte la prochaine révision annuelle des listes électorales prévues pour le mois prochain.

La principale raison de ce rapport controversé réside cependant dans les allégations selon lesquelles une entreprise française, Idemia, aurait « pris en otage » une base de données essentielles à l’organisation de l’élection.

Refus de fournir le mot de passe
Cette base de données, nommée Ravec (Recensement Administratif à Vocation d’État Civil), a été mise en place en 2018 par Idemia, une entreprise française mentionnée dans le communiqué officiel des autorités maliennes.

Les autorités maliennes accusent Idemia de refuser de permettre le « transfert de propriété du système ». En d’autres termes, l’entreprise française refuse de fournir le mot de passe nécessaire pour accéder à la base de données.

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Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de la Défense français, avait été officiellement convoqué par la justice malienne
« Le contrat signé avec cette société en 2018 portait sur une solution propriétaire, dont le Mali n’a pas le code d’accès », déplore le gouvernement de transition malien.

Le gouvernement malien affirme que cette situation découle d’une dette de plus de 5 milliards de FCFA (environ 9 millions de dollars) qu’il aurait envers l’entreprise, et qui doit être réglée avant que le transfert puisse avoir lieu. C’est pourquoi la base de données Ravec est restée inutilisable depuis mars 2023, selon Bamako.

Mesures d’urgence
Idemia, anciennement connue sous le nom d’Oberthur, avait déjà été au centre de controverses avec les autorités de transition. En mai 2022, Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de la Défense français, avait été officiellement convoqué par la justice malienne pour des allégations selon lesquelles il aurait utilisé sa position pour obtenir un contrat de fabrication de passeports. Cette affaire n’a finalement pas abouti.

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Le gouvernement malien estime que le problème avec Idemia a des « conséquences graves », notamment l’impossibilité d’inscrire de nouveaux électeurs sur les listes électorales et un ralentissement de la production de cartes d’identité nationales biométriques.

Face à cette ‘’situation regrettable’’, Bamako a annoncé des mesures d’urgence, notamment le démarrage, sur instruction du Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, de démarches administratives visant à migrer rapidement la base de données vers un autre système entièrement contrôlé par le Mali, éliminant ainsi tout risque de vol de données ou de « prise d’otage ».

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