Des centaines de partisans de l’opposition au Ghana ont pris d’assaut les rues de la capitale Accra mardi dernier pour protester contre une inflation galopante et un chômage massif, qu’ils attribuent aux politiques du gouvernement et de la Banque centrale.
Vêtus de noir et de rouge, les manifestants brandissaient des pancartes dénonçant la gestion économique du pays, qui traverse l’une de ses pires crises depuis des années.
Organisée par le principal parti d’opposition, le National Democratic Congress (NDC), cette manifestation a été marquée par des slogans appelant à la démission du gouverneur de la Banque centrale, Ernest Addison, à un moment où l’inflation a atteint un niveau alarmant, se hissant à 40%.
Le Ghana, un pays ouest-africain anglophone, est actuellement aux prises avec une crise économique qui touche durement la population. L’inflation élevée a entraîné une hausse des prix des produits de première nécessité, ce qui rend la vie plus difficile pour de nombreux Ghanéens. Le chômage massif aggrave encore la situation, laissant de nombreuses familles dans une situation financière précaire.
Le révérend Kingsley Asante, un pasteur participant au rassemblement, a déclaré à l’AFP : « Nous traversons une période difficile au Ghana. Les gens ne peuvent pas payer les frais de scolarité de leurs enfants. Les membres de mon église viennent me voir tous les jours pour me demander de l’argent. Nous avons voté pour une vie meilleure et non pour les pires conditions. »
La crise économique actuelle est considérée comme la plus grave que le pays ait connue depuis des décennies. Elle a contraint le président Nana Akufo-Addo à faire appel au Fonds monétaire international (FMI) l’année dernière pour éviter le spectre d’un défaut de paiement, une mesure qui a marqué un revirement par rapport à ses positions antérieures.
La situation économique au Ghana devrait être l’un des enjeux majeurs de l’élection présidentielle de 2024. Le président Akufo-Addo ne se représentera pas, se conformant à la limitation des mandats présidentiels établie par la Constitution du pays.
Les manifestants et l’opposition expriment leur préoccupation quant à la gestion économique du gouvernement actuel et appellent à des réformes pour remédier à la crise économique qui sévit.
Le mécontentement croissant au Ghana souligne l’importance de la gestion économique dans le débat politique du pays et suggère que les électeurs examineront de près les propositions des candidats lors de l’élection présidentielle à venir pour choisir un leader capable de relever les défis économiques auxquels le pays est confronté.
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