Des faits marquants ont été notés dans la politique en Côte d’Ivoire. Précisément, celle de voir l’opposition dans son entièreté de ne pas proposer un candidat pour l’assemblée nationale du pays et de soutenir celui du pouvoir. Les populations proches de l’opposition ont mal compris cette posture et à partir d’un entretien, dr Boga Sako a jugé utile de donner des explications et de donner une perspective dans laquelle le président Alassane Ouattara ne doit pas un quatrième mandat.
On a voulu savoir en disant que les Députés ont été élus par les populations qui n’ont pas été préparées à cette prise de position à l’Assemblée nationale. Avec toutes les difficultés entre le pouvoir et l’opposition qui existent, est-ce que cela ne discrédite par l’opposition pour la suite ? Il affirme :
« C’est une très bonne préoccupation, c’est-à-dire comment amener les populations à suivre la ligne de leurs leaders. C’est un problème de fond parce que j’ai remarqué sur les réseaux sociaux et dans d’autres canaux, que la base n’est pas suffisamment formée et informée, elle va dans tous les sens.
C’est vrai que vous et moi avons une lecture facile, mais le peuple ne comprend plus. Je crois que c’est un travail de pédagogie, de formation et d’information que les leaders doivent faire pour que s’ils disent allons dans ce sens, la base suive. Dans les rapports entre le leader et la base, il y a deux types de démarches.
Souvent, et on le voit dans les syndicats, la base n’est pas d’accord. Quand elle prend une décision en Assemblée générale, elle dit au leader ce qu’elle veut. Le leader ferme la bouche et suit la ligne que la base a décidée. Mais il y a l’autre aspect aussi où le leader, parce que la base lui fait confiance, c’est lui qui indique la ligne à suivre. Quand vous regardez, les Ivoiriens ne sont plus trop prêts à la violence, au bras de fer où y a les morts gratuits. Un leader qui n’entend pas ce message est à côté de la plaque.
Depuis que nous sommes rentrés, et depuis que nous avons eu la crise de 2020, dans le cadre du troisième mandat, avec une centaine d’Ivoiriens tombés, il y a eu une certaine mentalité qui naît dans le pays. La violence ne vient pas forcément de l’opposition. Elle peut venir du pouvoir. Dans tous les cas, c’est la violence et tout le monde est comptable. Quand vous verrez que demain, tous les militaires sont sortis de prison avec tous les généraux qu’il y avait, que Blé Goudé est rentré, que le cas de Guillaume Soro est en train d’être réglé, est-ce que les Ivoiriens ne seront pas contents. C’est la Côte d’Ivoire qui gagne. Et vous verrez que les mêmes leaders qui sont considérés aujourd’hui comme des traitres seront applaudis demain. »
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