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Société

Adjamé Bingerville : vers un affrontement entre la population et la gendarmerie. KKB interpellé.

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La cohésion sociale au sein du village d’Adjamé Bingerville continue de se détériorer avec cette unième crise qui se prépare.

Suite logique de la crise de chefferie, les tensions issues de la gestion du cimétière du village prend en ce moment une proportion inquiétante dont les conséquences, si l’on n’y prend garde, risquent de conduire à un affrontement sanglant entre les forces de gendarmerie d’Agban et les populations du village.

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En effet, selon Abonon Jean, un membre de la génération Tchagba au pouvoir, et notable adjoint chargé de la sécurité qui parfois intervient directement auprès du commandant de brigade de la ville de Bingerville lorsqu’il y a un enterrement, des femmes du village reconnues pour être prêtresses auraient approché les autorités coutumières et les anciens pour leur faire part de la colère des ancêtres à cause de l’état de délabrement avancé du cimetière du village.

Ce sont les réalités africaines.
Pour traduire leur mécontentement, diront ces femmes appelées « Komians », les ancêtres auraient fait tomber la clôture. Ils auraient aussi donc demandé de procéder à des rituels pour conjurer le sort qui risque de s’abattre sur le village.

Leurs exigences porteraient sur le nettoyage complet du cimetière où ils reposent, envahi par les herbes et les arbustes et ensuite procéder à un rituel sacré avant de monter les murs qui se sont écroulés.

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Mais il se trouve que la clé de cette infrastructure se trouve aux mains du commandant de brigade suite à un problème lié à un enterrement, le 30 mars 2022.
Depuis ce jour, pour tout enterrement au cimetière, les villageois doivent le justifier auprès de la gendarmerie, par un document de la Mairie intitulé AUTORISATION.

C’est justement, cette procédure qui, selon Abonon Jean, a occasionné l’état de délabrement du site. Alors que la coutume demande le nettoyage du cimetière chaque semaine, parce que ce site, dans la cosmogonie Atchan, n’est pas seulement le lieu où l’on parque les personnes décédées mais bien plus.

C’est un symbole, une structure vitale participant à l’équilibre social de la societé traditionnelle. Ne pas respecter les rites issus des mânes peut s’attirer des conséquences très graves. C’est fort de cela que les villageois ont, avec l’accord de la Maire, selon la procédure imposée, obtenu l’ouverture du cimetière afin d’y effectuer les travaux conformément aux recommandations des ancêtres.

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Pendant que les populations se trouvaient au cimetière en plein travaux, le dimanche 16 octobre 2022, voilà que des personnes convoyées par M Awaka, arrivent sur les lieux avec du sable et du ciment. Interrogés par les populations, ils disent être venus pour construire la clôture du cimetière.

Chose à laquelle se sont opposés les villageois qui ont demandé d’attendre à la fin du nettoyage suivi du rituel, avant d’engager la construction du mur. Les populations ont trouvé en cette démarche même, une sorte de provocation, parce que le cimétière est resté dans cet état durant 6 mois.

Pourquoi, c’est au moment où ils décident de le nettoyer, que l’envie vient soudainement au camp Awaka de venir monter la clôture, se sont demandés les villageois?

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Mais c’était mal connaître ces gens qui, ont fait appel à la gendarmerie. Le commandant de brigade qui s’est déplacé personnellement, a fait savoir aux populations que peu importe les rituels, lui, il mettra à exécution l’ordre reçu de permettre aux ouvriers de construire le mur. Et il entend procéder à l’exécution de cette décision, le matin du mardi 19 octobre 2022.

Selon, les villageois, le non respect des recommandations des ancêtres pourrait avoir d’enormes conséquences sur le village. Ils ont donc décidé de s’y opposer farouchement.

Ce qui peut, à coup sûr, provoquer des affrontements. C’est pourquoi, nous interpellons le Ministre KKB qui avait pris en main le dossier de la crise d’Adjamé Bingerville.

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L’ancien président des jeunes du PDCI s’était engagé publiquement à régler cette crise de chefferie au plus niveau. Mais quatre mois après, les risques affrontements demeurent. A-t-il jeté l’ancre ? Nous y reviendrons.

Océane Ouattara

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