La présence de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, aux frontières du pays a déclenché une série de tensions et d’arrestations en Côte d’Ivoire.
Au cours des dernières semaines, les autorités ivoiriennes ont renforcé les mesures de sécurité et de surveillance, mettant en évidence une préoccupation croissante à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations prévue en janvier 2024. Cependant, l’ombre de Soro semble jeter une nouvelle lumière sur la situation politique déjà tendue.
L’activiste ivoirien Stive Biko, résidant en Mauritanie et proche de l’opposition, a été arrêté le 17 novembre 2023 à son domicile de Nouakchott. Son extradition en Côte d’Ivoire s’est déroulée dans le plus grand secret, soulevant des inquiétudes quant aux motifs de son arrestation. Jusqu’à présent, le gouvernement ivoirien n’a pas officiellement communiqué sur les raisons de cette détention.
Dans le même contexte, l’ancien leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, s’est vu interdire de participer à la célébration du premier anniversaire de son retour en Côte d’Ivoire. « Je suis aujourd’hui à m’interroger. Je pense qu’on pouvait faire les choses autrement et m’éviter cette grosse frustration », a déclaré Blé Goudé lors d’un entretien à France 24. Cette interdiction semble liée à la présence de Guillaume Soro et aux préoccupations sécuritaires qui y sont associées.
Réponse Gouvernementale : Aucune Chance de Coup d’État en Côte d’Ivoire
La déclaration du porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à Saïoua, à 400 kilomètres d’Abidjan, souligne l’intransigeance du gouvernement face aux menaces perçues. Coulibaly a insisté sur le fait qu’aucun coup d’État n’était envisageable en Côte d’Ivoire, tout en mettant en garde Guillaume Soro contre d’éventuelles menaces. « Ce que je veux dire à cette personne, c’est que bien avant elle, il y a des gens qui étaient en exil et qui sont rentrés (…) Mais on ne se promène pas dans les pays dont les régimes ont été condamnés par la communauté internationale », a-t-il mis en garde.
La surveillance policière et militaire à Abidjan s’est intensifiée, avec la perspective de la Coupe d’Afrique des Nations offrant au gouvernement l’opportunité de présenter le pays comme un exemple de stabilité et de développement. À deux ans des élections présidentielles, le régime d’Alassane Ouattara semble déterminé à éliminer toute menace potentielle, en particulier à ses frontières nord.
La présence de Guillaume Soro continue de peser sur la stabilité politique en Côte d’Ivoire, laissant les citoyens et la communauté internationale en attente de développements ultérieurs dans cette saga politique en cours.
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