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Le journaliste Félix Bony a évoqué l’éventuelle succession du Président ivoirien Alassane Ouattara en 2025. Dans son analyse, il mentionn Gilbert Kafana Koné comme un possible candidat soutenu par le président, en raison de son positionnement stratégique et de son expérience politique. Le texte suggère que Kafana Koné pourrait être un joker pour l’élection présidentielle de 2025 au sein du RHDP, mais souligne également que la politique est imprévisible.
Comme à l’accoutumée, le président de la République va procéder à un réajustement de son gouvernement juste après les élections locales du 2 septembre dernier.
Le chef de l’Etat l’a annoncé à la reprise des activités gouvernementales après deux mois de vacance, le mercredi 27, à l’entame du Conseil des ministres. Ce Conseil sonne l’adieu de certains membres du gouvernement et un repositionnement politique du chef de l’Etat, qui laisse entrevoir son schéma de succession pour 2025.
C’est sûr, avec le décès de son redouté rival, Henri Konan Bédié, et l’élimination juridiquement acquis de son opposant, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara ne se revoit plus dans une compétition pour le fauteuil présidentiel en 2025. Lui, qui milite depuis la fin de son second mandat pour le « passage du flambeau à une nouvelle génération ». Mais, qui pour lui succéder à la prochaine présidentielle ?
La Succession se prépare
La liste de la course à la succession vient de s’allonger avec un joker jusque-là ignoré, négligé : il s’agit du président du Directoire du RHDP, Gilbert Kafana Koné.
Ex-maire de la Commune de Yopougon, jusque-là Ministre d’Etat auprès de la Présidence de la République, le natif de la Région du Poro (Région natale de l’ex-Premier ministre dauphin, Amadou Gon Coulibaly), N°2 du parti au pouvoir est préposé à la haute fonction de Haut Représentant du Président de la République avec rang de Président d’institution.
Un poste sur mesure que vient de lui tailler le chef de l’Etat qui semble mettre sous l’éteignoir celui du Vice-président de la République à qui la Constitution donne les prérogatives pleines pour suppléer ou représenter le Président de la République en cas de besoin.
Pourquoi ce doublon qui va encore en rajouter à la tension de la Trésorerie de l’Etat au moment où la vie va sans cesse renchérissant pour des populations bien contraintes à subir d’autres changements, notamment avec l’augmentation du coût du carburant et ses effets dominos en perspectives ?
Pourquoi ce doublon ?
A la vérité, politiquement, le Vice-Président de la République, Tiémoko Méliet Koné ne fait pas l’affaire du Président Alassane Ouattara. M. Meliet n’a pas de poids et ne fait pas autorité au RHDP, car il n’a jamais été du sérail ni des combats du RDR, le noyau central du RHDP et parti originel du chef de l’Etat et ses fidèles compagnons. M. Tiémoko Méliet n’a jamais été une figure de marque du RHDP, encore moins du RDR qui revendique la propriété du RHDP.
Proche de Guillaume Soro, son élévation au poste de Vice-président a été un coup d’essai pour jauger sa loyauté, mais aussi son leadership à poursuivre l’aventure après M. Ouattara.
Mais, même s’il fait entièrement montre de sa loyauté et garde sa ligne de technocrate, il peine à imprimer une marque sur l’appareil politique au pouvoir bien conservé par les caciques de l’ancien RDR.
S’il joue bien son rôle de Vice-Président, il ne se hasarde pas sur le terrain politique, surtout de la succession, redoutant éventuellement un retour de bâton de l’aile dure que constitue des militants à la fougue comme les ministres Kandia Camara, ou autres Amadou Koné ou Touré Mamadou forgés au moule de feu Amadou Gon Coulibaly (AGC).
Un positionnement stratégique
Dans cette grisaille, il a été souvent négligé pour un certain manque de charisme qu’on lui détecte. Mais, le temps de Gilbert Kafana Koné semble bien arrivé, comme ce fut le cas de Hamed Bakayoko à la Primature ou de Patrick Achi quand il s’est trouvé qu’il n’y avait pas meilleur profil qu’eux à un moment donné pour occuper le poste de chef du gouvernement. Aujourd’hui, dans le contexte actuel, il n’y a pas de meilleur candidat que Kafana Koné pour maintenir la cohésion du RHDP.
Le futur Haut Représentant du Président de la République, qui va se retrouver dans une posture informelle de N°2 de la République, et donc de quasi-dauphin, est le dernier des caciques du RDR à tenir encore debout sur les pieds.
A 72 ans, Kafana Koné est compétitif pour la présidentiel de 2025. Ainsi, ce positionnement bien réfléchi et voulu par le chef de l’Etat est un acte très stratégique.
D’ailleurs, pendant que le Président de la République le positionne, il annonce de grand changement à la tête des institutions jusque-là occupées par de vieux caciques du RDR.
Ainsi, dans les jours à venir, l’ex-N°2 du RDR, Mme Henriette Dagri Diabaté, va céder sa place à une nouvelle personnalité à la Grabde Chancellerie. Au niveau de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, un autre Baron, N’Golo Fatogoma Coulibaly, va prendre sa retraite.
Une retraite qui sonne politiquement également pour ces doyens, gagnés par le poids de l’âge. C’est une sorte de labeur pour dégager le terrain à M. Kafana Koné, l’actuel Gardien du Temple, resté fidèle et loyal à Alassane Ouattara jusqu’à présent.
Initiateur de l’Union du Grand Nord (UGN), une organisation à relent tribal, un appareil politique insidieux, contraint par le feu des critiques à demeurer dans le silence, il s’est mis déjà dans la posture du présidentiable attendant son temps et son tour. Il ne restera plus qu’à le confirmer dans le rôle de successeur pour lui passer la main en mettant toutes les troupes, toujours rassemblés, à sa disposition.
Bacongo dans l’arène, Achi sur la touche.
Cissé Bacongo pouvait faire l’affaire, mais il a trop de fougue et s’attire facilement des adversités.
Ce qui est le contraire de Kafana, qui faite montre d’une posture martiale et autoritaire, à l’image de feu AGC, ce qui lui permet d’imposer respect à la tête de l’appareil politique et d’inspirer crainte et considération pour la suite de l’aventure.
Cependant, dans sa posture de Secrétaire Exécutif du RHDP, Cissé Bacongo pourra jouer les seconds rôles et prétendre à une autre promotion à l’avenir, et même dans les futures nominations qui vont suivre.
Ce n’est pas le cas de Patrick Achi, transfuge du PDCI-RDA, intéressé par le fauteuil, mais qui évite de se risquer à l’afficher et de s’attirer des inimitiés. Il ne s’en cache pas dans son entourage en répétant à qui veut l’entendre : « Je n’ai rien fait pour devenir Premier ministre ».
Autrement, je ne ferai rien pour chercher à devenir Président de la République. Il l’a bien compris, car il ne fait pas parti de l’appareil du Président Ouattara.
D’ailleurs, ce ne serait pas surprenant qu’il quitte son poste de Premier ministre pour donner toute sa place à une personnalité du sérail, car le nouveau gouvernement sera une équipe de combat pour le dernier virage vers 2025.
Pourquoi pas Bacongo, qui fourbit ses armes dans l’ombre. A moins que la stratégie géo-stratégique l’emporte sur l’option politique. Une chose est claire, les choses se précisent ainsi pour 2025 au RHDP. Gilbert Kafana Koné, le joker dévoilé ? On pourrait se hasarder à le parier….
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