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Côte d’Ivoire : Election à la Présidence du PDCI, grand favori, le plus dur commence maintenant pour Tidjane Thiam

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Ultra-favori dans la course à la succession d’Henri Konan Bédié à la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam pourrait pourtant avoir fort à faire avec l’opposition interne qui se met en place, emmenée par Maurice Kakou Guikahué, Jean Louis Billon et Thierry Tanoh.

Les premières fissures visibles se font désormais persistantes. Après Maurice Kakou Guikahué, voilà Jean Louis Billon et Thierry Tanoh qui se démarquent à la fois de Tidjane Thiam, de la direction intérimaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ainsi que du comité électoral et celui en charge de rechercher le consensus.

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« Dans la perspective de l’élection du nouveau président du parti, bien que chacun de nous totalise individuellement plus de 9 ans d’appartenance au bureau politique et alors même que vous êtes tous témoins ces dernières années, de notre présence active au sein de ce parti, à vos côtés, particulièrement dans les moments et périodes difficiles qu’a traversé notre parti, et dans le stricte respect de nos textes, nous nous sommes abstenus de déposer nos dossiers de candidatures à la présidence du Pdci-Rda.

Nous sommes convaincus que comme nous, d’autres militants qui ne remplissent pas certains critères d’éligibilité à la présidence du parti, se sont également abstenus. Nous avons agi en faisant confiance aux dirigeants de la transition quant à leur obligation de respecter les textes et de les appliquer à tous, dans la transparence et sans aucune forme de favoritisme ou d’exclusion.

En parlant d’exclusion, il faut rappeler que nous devons attacher une attention particulière à toutes celles et à tous ceux qui ont fait d’énormes sacrifices pour le parti, certains au prix de leur vie. Sanctionner nos militants pour leur engagement politique ne reviendrait-il pas à inciter nos militants, et surtout les plus jeunes qui nous prennent en modèles, à rester passifs dans les moments difficiles ? », ont dénoncé dans leur communiqué ces deux anciens ministres.

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Selon toute vraisemblance, leurs critiques prennent racine dans la candidature de Tidjane Thiam, qu’ils jugent ‘’favorisée’’ et dans le rejet allégué de celle du secrétaire exécutif en chef de leur formation politique, Maurice Kakou Guikahué, victime selon eux d’exclusion.

« Aujourd’hui, grande est notre déception de constater l’opacité dans laquelle est conduit le processus électoral devant aboutir à l’élection du nouveau président du Pdci-Rda. Quelle crédibilité et légitimité aura un président élu dans de telles conditions ? Comment est-il concevable qu’à quelques jours dudit congrès, le rapport du comité électoral ne soit toujours pas rendu public, ce qui permettrait ainsi à tous les militants d’apprécier les candidats au regard des éléments, publiquement demandés dans leurs dossiers de candidature ?

Une telle transparence aurait permis une meilleure compréhension des décisions prises par le comité électoral. Ces informations sont déterminantes pour l’expression, en toute connaissance de cause, des votes des congressistes. Nous élevons par cette déclaration conjointe notre protestation et nous exprimons notre déception et notre préoccupation face à tout ce que nous voyons dans le cadre de l’organisation du prochain congrès extraordinaire et notamment dans son manque de transparence.

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Les communiqués et déclarations contradictoires que nous observons en ce moment en sont une preuve consternante. Il est important que les membres des organes d’organisation de la transition actuelle, prennent toutes les dispositions afin d’assurer à toutes et à tous, que le processus actuel, soit transparent, juste et équitable pour tous. Cette responsabilité leur incombe et il est primordial qu’ils ne manquent pas ce rendez-vous important avec l’histoire de notre grand parti », ont-ils interpellé.

C’est donc dire qu’avant même la tenue du congrès pour élire le successeur d’Henri Konan Bédié, la cohésion au sein du Pdci, part déjà en lambeau. Eliminé de la course à la présidence de son parti, Maurice Kakou Guikahué, dans la foulée de la sortie de Jean Louis Billon et Thierry Tanoh, a produit un communiqué annonçant son retrait total du processus électoral.

Si les choses restent en l’état, l’ex-parti unique, qui a connu pareils soubresauts à la disparition de son premier président, Félix Houphouet-Boigny, pourrait se retrouver plus fragilisé que jamais, surtout dans un contexte où plusieurs cadres ont claqué la porte ces derniers temps, pour entre autres aller émarger au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).

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Dans le meilleur des cas, une fois élu, l’ancien ministre du Plan et du développement devra composer avec une opposition interne, qui pourrait bien mélanger ses projections, relativement à la présidentielle de 2025 pour laquelle il se positionne déjà, avec de si grands efforts de part et d’autre, pour lui déblayer le terrain.

Une perspective qui dessine la belle galère dans laquelle est en train d’embarquer Tidjane Thiam, avant d’affronter la machine répressive (dans tous les sens du terme) d’Alassane Ouattara, le probable candidat du RHDP au scrutin de 2025.

Générations Nouvelles

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