Du 17 au 28 Septembre 2022, la Côte d’Ivoire a effectué deux sorties, en amical, face au Togo (2-1) et à la Guinée (3-1). Dans cette entrevue, le sélectionneur national Jean-Louis Gasset revient sur la trêve internationale, juge l’intégration des nouveaux joueurs.
Le technicien français se prononce également sur la présence dans son staff des anciens internationaux Aruna Dindane, Bonaventure Kalou, Ahmed Ouattara et Cyrille Domoraud et le cas de Sylvain Gbohouo dont il trouve la sanction trop sévère.
Quel bilan dressez-vous au terme de cette trêve internationale soldée par deux succès face aux Eperviers du Togo et au Syli national de Guinée ?
Lors de ce rassemblement, nous avons incorporé dix joueurs. Parmi lesquels des retours significatifs et des nouveaux que nous suivons depuis notre prise de fonction.
Je voulais voir leur intégration au sein du groupe. Il s’est dégagé une très bonne ambiance avec les bizutages et des petites attentions comme des gâteaux d’anniversaire. Le tout avec beaucoup de sérieux dans le travail.
Les deux matches nous ont permis d’évoluer dans différents systèmes. C’est très important pour le développement et l’adaptation tactique à mes conceptions de jeu. Nous avons travaillé en tenant compte des différents niveaux physiques de chacun. Je veux que les joueurs retournent en club en pleine possession de leurs moyens.
Nous avons beaucoup de satisfaction dans ce stage. Que ce soit dans l’ambiance, dans le résultat, dans la tactique. Pour construire un collectif, les victoires sont indispensables.
En termes de leadership, y a-t-il des joueurs qui se dégagent à votre avis ?
Pour le moment, je regarde le groupe vivre. C’est quand même des matchs amicaux. Les joueurs sont décontractés. Il y a de petits groupes qui se font et il faut arriver à bien les faire vivre ensemble. C’est essentiel quand on veut bâtir un groupe qui vise le même objectif.
Vous avez joué deux sélections africaines. Le regroupement aurait pu se faire en Côte d’Ivoire ? Pourquoi la France ?
Il faut noter déjà que les rassemblements sont courts. Ils se déroulent entre sept et dix jours. Et la France est un endroit où il est pratique d’arriver, un point de ralliement pratique pour les joueurs. Donc, c’est un plus en terme de gain de temps. Outre l’hébergement, les terrains d’entraînements et de matchs sont de qualité.
Aruna Dindane, Bonaventure Kalou, Ahmed Ouattara et Cyrille Domoraud sont à vos côtés à chaque regroupement. Quel rôle jouent-ils ?
Ils sont-là pour me faciliter la tâche. Tous les quatre ont un passé avec l’équipe nationale. C’était ma volonté de m’appuyer sur de l’expérience et du vécu. Savoir rassembler pour réussir. Il y a beaucoup de respect entre nous. Beaucoup d’échanges. Je suis totalement satisfait de leur présence à nos côtés. Et je suis heureux de les avoir.
Vos prochains matchs officiels se disputeront en mars 2023 face aux Comores. Comment comptez-vous les préparer? Avez-vous un autre regroupement de prévu avant cette échéance?
Nous poursuivons le suivi des joueurs. À cet effet d’ailleurs, nous serons présents à Yamoussoukro pour voir les U23 qui y seront pour leur match retour contre le Niger.
La CAN 2023 est dans seize mois, donc ça laisse le temps à un jeune d’éclore. On se doit d’être très attentif, suivre la progression des jeunes.
Cela dit, dans la période du 14 au 21 novembre 2022, on fera notre troisième rassemblement. On n’aura qu’une semaine pour deux matches.
Avec toujours le même objectif : observer, connaitre, décider. J’espère qu’un joueur comme Eric Bailly sera de ce rassemblement parce qu’on n’a pas encore pu travailler ensemble alors qu’il était dans mes premières listes.
Quels seront vos adversaires pour ce troisième regroupement ?
Ils ne sont pas encore connus mais mon souhait, c’est de jouer contre un pays africain et un pays européen. Il y a des échanges dans ce sens. Nous attendons la finalisation.
Ça sera notre dernier rendez-vous pour l’année 2022. Je me suis donné ces trois rassemblements pour faire un constat. Après, il y aura une réflexion collective avec le staff pour bien cibler les postes, où l’on doit amener un plus, tout en regardant, bien sûr, les solutions qu’on a.
La sanction de Sylvain Gbohouo sera levée six mois avant la CAN 2023. Serait-il possible de le retrouver dans votre groupe pour cette grand’messe du football en Côte d’Ivoire ?
J’avais trouvé sa sanction très sévère ! C’est beaucoup pour un joueur qui avait, au moment des faits, 33 ans. On verra, si en juin, il retrouve un club et son niveau, il sera parmi les candidats possibles ! En tout cas, on fait tout pour l’aider.
Chaque fois qu’on vient à Abidjan, on le fait venir pour discuter, on le conseille. Il ne faut pas le laisser tomber. Surtout pas. Parce que la vie doit être difficile de ne plus pouvoir exercer son métier.
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