Une exfiltration savamment organisée du président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, a échoué aux premières heures de ce jeudi 19 octobre 2023, selon des sources du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Une tentative d’évasion audacieuse du président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, a pris une tournure spectaculaire dans les premières heures du jeudi 19 octobre 2023, se soldant par un échec retentissant.
Selon des informations provenant de sources internes au CNSP, l’exfiltration a été soigneusement orchestrée par des éléments de la Garde présidentielle, mais la vigilance des gardes en faction a contrecarré le plan.
D’importantes sommes promises
« Il s’agissait d’une opération minutieusement préparée, avec une complicité extérieure flagrante, qui vient de tourner au fiasco. N’eût été la vigilance du reste de la garde en faction, le président déchu serait probablement déjà hors de portée de ses geôliers« , a révélé une source de sécurité citée par Aïr-Info Agadez.
Le scénario, selon les informations du confrère, prévoyait de soutenir des membres soigneusement ciblés de la Garde présidentielle en leur promettant une somme d’argent conséquente. Cependant, ces individus ont rapidement été appréhendés, et leurs aveux ont permis d’identifier les commanditaires de cette opération, dont certains se trouvent à l’étranger, tandis que d’autres opéraient depuis le quartier de Tchangarey à Niamey.
Le président déchu demeure déterminé à ne pas démissionner, espérant plutôt que la justice lui rend justice
Ce dernier quartier a fait l’objet d’une impressionnante descente militaire dans la matinée, avec l’arrestation de plusieurs personnes présumément liées à cette tentative d’exfiltration du président déchu.
Une enquête approfondie devrait bientôt dévoiler les détails de cette affaire et révéler les ramifications de cette audacieuse tentative d’évasion.
87 jours de détention
Renversé par un coup d’État le 26 juillet, Mohamed Bazoum est le cinquième président à subir ce sort depuis l’indépendance du Niger en 1960. Il est en détention depuis 87 jours dans sa résidence au palais présidentiel, aux côtés de son épouse Haziza et de son fils Salem.
Alors que de nombreux pays et organisations internationales continuent d’exiger la libération de Bazoum, le régime militaire au pouvoir reste ferme. Le président déchu demeure déterminé à ne pas démissionner, espérant plutôt que la justice lui rend justice.
Le 18 septembre dernier, il a décidé de porter sa cause devant la justice ouest-africaine, cherchant à obtenir sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. L’affaire de la tentative d’évasion ajoute un nouveau chapitre captivant à la saga politique en cours au Niger.
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