Depuis 2020, un total de 233 suspects ont été arrêtés. La plupart ont été libérés et sous contrôle judiciaire, mais 11 personnes sont toujours en détention préventive pour leur implication présumée dans les crimes les plus graves, comme la décapitation de Toussaint N’Guessan Koffi à Daoukro. Le procureur Richard Adou a ajouté qu’il recherche également activement 40 autres personnes.
« La manipulation des sentiments d’appartenance ethnique, politique et religieuse, ainsi que l’impunité demeure un ressort important de l’escalade de la violence, y compris politique. La jeunesse a été instrumentalisée comme un bras exécuteur par les leaders politiques. Tous ceux qui de près ou de loin auront permis, incité, instrumentalisé, armé ou financé vont répondre de leurs actes. »
Pascal Affi N’Guessan, Simone Gbagbo, Maurice Kakou Guikahué, Assoa Adou, Toikeusse Mabri, Guillaume Soro, etc… Le rapport désignait de nombreux hommes politiques de l’opposition comme des « auteurs moraux », c’est-à-dire des sponsors ou des financiers.
Le procureur affirme que même l’ancien chef de l’État Henry Konan Bédié, qui a fait appel aux citoyens pour désobéissance, pourrait être poursuivi. Le procureur Richard Adou a assuré qu’il n’était pas protégé par la loi de 2005 sur le statut de l’ancien président.
« Tous ceux qui ont commandité, qui ont incité, qui ont financé cette désobéissance civile qui a entraîné des drames, toutes ces personnes=là ne sont pas exemptes de poursuites. C’est vrai qu’il existe une loi, celle de 2005 sur les anciens présidents de la République, des anciens présidents des institutions, d’anciens ministres. Mais l’article 54 de cette loi dit bien que toutes les infractions commises par ces personnalités en période électorale échappent à la procédure spéciale…«
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