Burkina Faso : « Aujourd’hui, l’armée française n’est pas là, nous arrivons à détester et à frapper les colonnes terroristes » (capitaine Ibrahim Traoré)

Le Président de la Transition burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré a évoqué la coopération avec le partenaire français, au cours d’un entretien qu’il a accordé à un média étranger le 31 août 2023.

En ce qui concerne la coopération militaire, le Capitaine Traoré estimé que « lorsqu’on lutte contre le terrorisme, on ne fait pas semblant ».

Les relations entre le Burkina Faso et la France ont pris un autre tournant depuis l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré à la tête de l’Etat. Pourquoi ?

Au plan militaire, le président Traoré a avancé : « il faut peut-être faire une petite enquête. Des jeunes officiers qui étaient sur le terrain, enquêter voir quelle était la situation lorsqu’ils manoeuvraient avec ces contingents [de l’armée française, ndlr].

Lorsqu’on lutte contre le terrorisme, on lutte ; on ne ne fait pas semblant. Mais sur votre territoire, lorsque vous devrez manœuvrer, arrivée à des endroits qu’on appelle l’os (la partie dure), où nous on veut y aller, et on vous dit que vous ne devrez pas y aller, vous devez vous arrêter là ; il y a problème. Enquêtez sur cela vous allez voir ».

Aussi, révèle-t-il, « une autre chose est que, c’est lorsque le contingent démontait que nous nous sommes rendu compte de l’arsenal qu’ils avaient ici. Les avions de combat et tout. Mais c’est quand même un peu bizarre de voir qu’avec tout cela, des colonnes terroristes viennent, attaquent et repartent ».

Mais, se félicite le président de la Transition, « aujourd’hui, il ne sont pas là mais nous arrivons à détecter et à frapper ces colonnes ». Pour lui, cela est la preuve qu’ « il n’y avait pas de sincérité ». « Voilà pourquoi nous avons décidé de lutter nous-mêmes. On sait que c’est dur, mais c’est la meilleure solution », a terminé le président de la Transition burkinabè.

Minute.bf