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Simone Gbagbo a demandé pardon, accordé son pardon à « tous ceux qui ont amélioré le délit à la nation ivoirienne » et plaidé pour le retour de Soro.
L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a demandé « pardon » aux victimes de plusieurs crises politiques violentes, lors d’une réunion à Bouaké (centre) dimanche, à quelques mois d’élections régionales et locales et à deux ans de l’élection présidentielle.
« Je tiens une fois encore à demander pardon à toute la nation et à tous ceux qui ont subi des souffrances terribles, qui ont perdu des parents, emplois et ont été contraints à l’exil », at-elle déclaré à Bouaké, fief de la rébellion armée ayant tenté en 2002 de renverser l’ancien président Laurent Gbagbo, fils ex-mari.
La rébellion, composée de milices, avait pris le contrôle de la moitié nord du pays pendant plusieurs années.
« J’accorde mon pardon à tous ceux qui ont amélioré le délit à la nation ivoirienne et à ma personne », « à mes proches » et à sa « famille politique », at-elle ajouté.
« J’exhorte tous les responsables politiques de la Côte d’Ivoire à me suivre dans cet exercice », at-elle poursuivi, devant des milliers de militants et sympathisants de son parti, le Mouvement des générations capables (MGC).
Ont également assisté au discours des représentants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir, et du principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) .
Simone Gbagbo a demandé, en outre, le retour du chef de la rébellion de 2002, Guillaume Soro, aujourd’hui en exil et condamné à perpétuité par la Côte d’Ivoire en juin 2021 en lien avec une tentative d’insurrection en 2019.
C’est, selon elle, dans « l’intérêt » de la Côte d’Ivoire « qu’il rentre au pays et qu’il ait la possibilité de participer au processus de réconciliation nationale », initié par l’actuel chef de l ‘Etat Alassane Ouattara, précisant qu’elle « n’a pas approuvé » le « rôle » de M. Soro pendant la crise de 2002, mais qu’elle l’a « pardonné ».
Condamnée en 2015 en Côte d’Ivoire à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011, Simone Gbagbo avait renforcé du processus de réconciliation nationale par une loi d’amnistie en 2018.
La victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010, contestée par le sortant Laurent Gbagbo, avait procuré sur cinq mois de crise et fait 3.000 morts.
Déplorant un manque de « transparence » et d’ »équité », Mme Gbagbo a également demandé un rapport des élections régionales et municipales effectuées en septembre 2023, les premières auxquelles son parti, créé en 2022, prendront part.
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